Le voyage solidaire humanitaire permet de se rendre utile n’importe où dans le monde, pour une cause qui nous tient à cœur. Comme tout voyage il est synonyme d’aventure et de découverte. Les séjours que propose Mahalo sont particulièrement immersifs : Vous vivrez (plus ou moins) à la manière locale et vous intégrerez une équipe composée d’autochtones, qui ont une culture bien différente de la nôtre. Or la nouveauté peut être source d’inconfort. Alors voici quelques conseils pour que votre voyage solidaire humanitaire soit une réussite, pour vous comme pour l’association qui vous accueille.

1. Adaptation et flexibilité 

Nous, occidentaux, vivons à 100 à l’heure. On ne s’arrête jamais et on fait 1000 choses à la fois… La première chose qui me marque toujours en arrivant dans l’un de nos centres de volontariat, c’est le changement de rythme : On prend son temps. Il s’agit sans doute d’un élément culturel, et je pense qu’il est dû en grande partie à la température souvent élevée : Si on va trop vite on se fatigue plus vite et on transpire encore plus ! Alors bon, la ponctualité n’est pas toujours appliquée par les équipes locales… Que faire ? Leur imposer des horaires stricts ou leur laisser leurs habitudes bien ancrées ? Moi je leur demande de faire des efforts car je sais que ça peut gêner certains occidentaux. Mais ne comptez pas sur moi pour leur imposer. Je suis d’avis qu’il faut maintenir les aspects de leur culture, même s’ils sont parfois dérangeants pour nous… Et puis après tout c’est les vacances, alors détendez-vous !

Une autre caractéristique récurrente du voyage solidaire humanitaire, c’est le changement de programme inopiné. Inopiné mais pas injustifié. Parfois les conditions météo ne sont pas adaptées aux activités initialement prévues, ou bien un évènement rend les routes impraticables, ou encore un besoin particulier émerge.

A tout cela il n’y a qu’une seule solution, qui doit devenir votre devise : Adaptabilité et flexibilité.

2. S’immerger dans la culture

La plupart d’entre nous choisit le voyage solidaire humanitaire pour découvrir une autre culture, une autre façon de vivre. Et pour cause : Ce dépaysement nous permet de nous évader de notre quotidien. À peine arrivé dans un autre pays, on oublie notre travail, nos études, nos tracas. Mais au final s’immerger dans une culture peut nous apporter bien plus que ça, à condition de faire preuve d’ouverture d’esprit et de participer aux us et coutumes. L’adaptation, pour qu’elle se déroule dans les meilleures conditions, se fait en plusieurs étapes :

            1ère phase : L’observation

La première chose à faire lorsqu’on arrive en voyage solidaire humanitaire c’est d’observer quelles sont les habitudes des autochtones, quelle est leur façon de se comporter. Comment saluent-ils ? Parlent-ils facilement et de tout ? Sont-ils en retrait ? Viennent-ils vers vous ou bien ont-ils besoin que vous veniez vers eux ? Ont-ils des connaissances ou compétences particulières ? Quelles sont leurs pratiques religieuses ?

            2ème phase : S’intéresser

Une fois que vous avez remarqué quelques spécificités vous pouvez leur poser des questions sur leurs habitudes, demander pourquoi ils font telle chose ou de telle manière. Demander l’histoire ou le parcours d’une personne est souvent très instructif sur leur manière de vivre et permet de créer un lien avec la personne car elle sent que vous vous intéressez à elle.

Veillez toujours à respecter leur manière de communiquer. Quelqu’un qui est calme et réservé aura besoin que vous l’approchiez de la même manière car il peut se sentir agressé par une approche plus brutale. Quelqu’un qui rit beaucoup sera ravi que vous lui fassiez une blague ou que vous rigoliez avec lui. Une personne qui a une compétence particulière sera flattée que vous lui posiez des questions sur son domaine d’expertise, et par la même occasion vous en apprendrez beaucoup !

Vous pouvez également partager votre culture, en expliquant vos habitudes et en mettant en avant vos différences. Ça leur permettra à eux également de mieux vous comprendre. Mais attention à ne pas parler que de vous ! Ce serait contre-productif et ça ne vous apporterait pas grand-chose !

Mais surtout, le plus important c’est de ne pas avoir l’air condescendant, de ne pas se sentir supérieur à vos hôtes, pour quelque raison que ce soit. Mais je pense que si vous lisez ces lignes, c’est que vous êtes suffisamment ouvert d’esprit pour vous considérer comme égaux.

            3ème phase : Faire comme eux

Le voyage solidaire humanitaire, notamment par son côté immersif consiste bien sûr à observer et apprendre. Mais il n’y a rien de plus efficace pour comprendre et pour intégrer la culture, que d’appliquer les us et coutumes. Je ne parle évidemment pas de pratiquer une autre religion car nos croyances nous appartiennent, mais simplement de prendre les habitudes des locaux en faisant comme eux. Voyons quelques exemples :

Le langage

Pour intégrer un groupe, même en France, la base c’est la politesse. Alors en voyage, la chose la plus simple et qui est sans doute la plus importante, c’est d’apprendre quelques mots dans la langue de vos hôtes. Ça permet de se mettre en phase. Savoir dire « bonjour » et « merci » ce n’est pas grand-chose et pourtant ce sera fortement apprécié ! Si, comme en Thaïlande, ils utilisent le Waï (la salutation qui consiste à joindre les mains et pencher le buste en avant), faites de même. Attention, dans certaines cultures, notamment en Asie, les contacts physiques ne sont pas habituels, alors prenez-le en compte. Une petite anecdote à ce sujet : En Indonésie, un membre très respecté de l’association a perdu un être cher. Pour lui montrer son empathie, une volontaire occidentale l’a pris dans ses bras, comme elle le ferait avec quelqu’un dans son pays. L’homme en deuil n’a pas bougé et il parut particulièrement gêné. Ce geste qui se voulait très amical n’a sans doute pas eu l’effet escompté !

coutumes en voyage solidaire humanitaire : le WaÏ

La nourriture

Un élément qui rassemble souvent, c’est la nourriture. Faites du repas un moment de partage. Goûtez leurs plats. Même si vous n’aimez pas, ils seront contents que vous ayez fait l’effort d’essayer. Et si vous en raffolez ils seront d’autant plus fiers ! Je me souviens de ce cuisinier à Bornéo qui nous faisait dire « Enak » (« délicieux ») quand on aimait ses plats. Et il nous cueillait souvent des fruits de la passion car on adorait ça ! Ce sont de petits gestes tout bêtes mais ils permettent de créer un lien… Et vous voyez on ne l’oublie pas ! 

voyage solidaire humanitaire en indonesie

La danse

Certaines cultures, notamment en Afrique ou en Amérique du Sud, ont la danse dans le sang. C’est leur quotidien. Ils dansent comme nous regardons la télévision… Alors lâchez-vous ! N’ayez pas de gêne ! Vous semblerez plus ridicule à ne pas danser plutôt qu’à danser « mal » (de votre point de vue) !

Ces quelques conseils sont applicables partout et avec toute sorte de personnes. Si vous les prenez en compte, vous devriez vous intégrer et créer du lien rapidement avec vos congénères. Et votre séjour n’en sera que magnifié. Car un voyage inoubliable, c’est avant tout des personnes inoubliables. 

voyage solidaire humanitaire en Afrique

3. S’intéresser au sujet 

Si vous avez traversé la planète pour faire un voyage solidaire humanitaire, c’est qu’une cause vous tient particulièrement à cœur. Et pour comprendre le fond du problème et en saisir toutes les composantes, il n’y a pas de meilleur moyen que le voyage utile. Alors profitez de cette occasion pour apprendre des choses sur le sujet. Vous serez entouré de spécialistes et de personnes qui travaillent au quotidien sur ce thème alors posez leur des questions, observez, demandez à appliquer ! Il y a tellement à savoir sur le comportement des tortues marines, sur l’économie liée à l’huile de palme, sur les raisons culturelles et sociales pour lesquelles une mère abandonne son enfant au Togo… Il n’y a pas mieux que d’apprendre sur le terrain. C’est la meilleure façon d’intégrer des connaissances, et de s’en enrichir. Je ne me souviens plus de formules de mathématiques que j’ai apprises au lycée, mais je n’oublierai jamais que les étourneaux de Bali ne peuvent plus nicher dans les arbres car les pic-verts qui creusaient leurs nids ont disparu ! Ni même que les tortues marines reviennent pondre à l’endroit où elles sont nées ! (J’ai appris beaucoup d’autres choses mais je vous laisserai le bonheur de les découvrir par vous-même 😉 )

4. Communiquer avec les encadrants

Outre ce rôle d’apprentissage, les encadrants sont là pour vous apporter les informations dont vous avez besoin. Ils vous annoncent le programme des jours suivants, ils vous expliquent le fonctionnement et le rôle de l’association, et doivent veiller à votre bien-être. Si quelque chose ne va pas, vous devez les informer, ils pourront sans doute vous aider. Si vous êtes blessé ou malade, dites-leur, ils feront le nécessaire. Vous avez besoin de quelque chose ? Il y a un élément que vous ne comprenez pas ? Vous souhaitez des conseils pour vous habiller (non ce n’est pas une histoire de mode mais plutôt d’éviter les inconvénients tels que piqûres de moustiques, blessures, humidité, chaleur, etc.). Adressez-vous à vos accompagnants. Ils sauront vous répondre.

5. La sécurité

La sécurité est un aspect essentiel pour réussir votre voyage solidaire humanitaire !

Dans beaucoup de pays, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, les normes de sécurité sont bien différentes des nôtres. Pas de port de casque en deux-roues (et ils sont souvent à 3 ou 4 sur un même scooter), 5 ou 6 passagers dans une voiture, matériel de travail en mauvais état, etc. Par la force de l’habitude ils n’ont pas la même notion de la sécurité que nous. Ils vous proposeront donc de faire comme eux. Nous vous recommandons de faire appel à votre bon sens et de refuser une pratique qui vous semble dangereuse, ou de demander des équipements de sécurité (comme le casque). Ne montez pas sur un échafaudage ou sur une échelle, car ils sont souvent détériorés. Refusez plutôt le travail en hauteur, car cela peut être très dangereux…

Vous l’aurez compris, un accident peut faire de votre séjour une expérience inoubliable… Mais pas dans le bon sens du terme ! Alors soyez prudents pour que vos souvenirs soient agréables !

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